Ni masculin ni féminin, l’intersexualité, une variante génétique rare, le cas d’un (e) jeune haïtien (ne)

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L’intersexualité est un phénomène génétique des plus étonnants. En effet, l’individu se trouverait à quelques pas des deux genres, ni mâle ni femelle. L’intersexué peut s’identifier comme femme, homme, les deux ou ni l’un ni l’autre.

Les personnes intersexes sont nées avec des caractères sexuels (génitaux, gonadiques ou chromosomiques) qui ne correspondent pas aux définitions binaires types des corps masculins ou féminins.

D’après les experts, entre 0, 05 % et 1, 7 % de la population mondiale naît avec des caractères intersexués. Cette variante ne désigne ni l’orientation sexuelle, ni l’identité de genre. Les personnes intersexes peuvent être hétérosexuelles, gays, lesbiennes, bisexuelles ou asexuées.

Les caractéristiques des intersexes peuvent concerner des caractéristiques sexuelles primaires telles que les organes génitaux internes ou externes, les systèmes reproductifs, les niveaux d’hormones et les chromosomes sexuels ; ou des caractéristiques sexuelles secondaires qui apparaissent à la puberté.

Ces individus dont les caractères sexuels ne permettent pas dans certains cas de déterminer le sexe, peuvent avoir un sexe neutre. L’intersexualité englobe plus de 40 variantes de caractéristiques sexuelles féminines et masculines. Certaines sont des variations hormonales, d’autres se manifestent sous forme physique. Par exemple, les gens peuvent avoir un système reproductif d’un sexe et les organes génitaux externes de l’autre.

Selon l’ONU, environ 1,7 % des enfants naissent avec des attributs à la fois féminins et masculins. Ces personnes dont l’identité sexuelle diffère des traditionnelles définitions de mâle et de femelle étaient préalablement, couramment qualifiées d’hermaphrodites.

De nos jours, on parle plutôt d’intersexualité. Ces personnes possèdent des caractéristiques physiques, génétiques et hormonales à la fois masculines et féminines. Certaines ont par exemple le génotype masculin XY, associé à des ovaires et/ou un utérus. Dans d’autres cas, c’est l’inverse, avec un génotype féminin (XX) associé à une pilosité abondante et/ou une absence de poitrine ou un utérus peu développé. Vraiment exceptionnel!

Cette variante génétique, selon certains médecins, peut provoquer la stérilité, toutefois dépendamment des caractéristiques de l’individu, il/elle pourrait avoir des enfants avec l’aide de la médecine.

Un garçon qui a des règles. Vous vous imaginez ? La plupart refusent d’être qualifiés d’hermaphrodites, car, contrairement à ces derniers, ils n’ont pas 2 organes génitaux. Les intersexués se différencient aussi des transexuels, qui revendiquent eux, un changement de sexe.

La plupart du temps, l’intersexuation, parfois appelée intersexualité, est détectée à la naissance. Certains médecins utilisent l’échelle de Prader pour déterminer le sexe anatomique de l’enfant à sa naissance. Cet outil permet de définir si les organes génitaux sont “mâles ou femelles” en les classant de 0 à 5 : 0 correspond à des organes génitaux externes clairement féminins, 5 à des organes génitaux externes clairement masculins.

L’intersexualité, un cas en Haïti!

Un (e) jeune haïtien (ne) est monté au créneau pour revendiquer son droit de n’appartenir à aucun des deux sexes. Ni mâle, ni femelle. C’est une fille dans la peau d’un garçon, un corps masculin avec des organes sexuels féminins.

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux, il/elle précise être ni homme ni femme, encore moins bisexuel, transgenre ou homosexuel tout en avouant avoir des sensations pour les deux sexes avec une préférence pour les hommes. Il/elle a révélé avoir recours à un psychologue pour apprendre à vivre comme ça et accepter sa situation.

Intersexué, hermaphrodite ou androgyne?

L’individu intersexué, est-il hermaphrodite ou androgine ou ni l’un, ni l’autre ? Le terme d’hermaphrodite a longtemps été utilisé pour évoquer les personnes intersexuées. Les concernés préfèrent généralement le second terme car elles rappellent que, contrairement à la figure d’Hermaphrodite, dans la mythologie grecque, les intersexués « n’ont quasiment jamais deux sexes complets et fonctionnels dans un même corps mais plutôt une anatomie qui diffère des normes établies ».

Alors que le terme « androgyne » désigne les personnes dont l’apparence ne permet pas de savoir immédiatement à quel sexe elles appartiennent. Il ne porte pas sur l’identité sexuelle, mais sur l’ambigüité du genre.

En somme, les sociétés ne s’étaient pas préparées à héberger des individus avec cette particularité. Entre homme et femme, on ne devrait être soit l’un soit l’autre. Du coup, les personnes intersexes font souvent l’objet de discriminations et violences par rapport à leur particularité.

Mais certains pays comme la France commence à s’inscrire dans la démarche ni mâle, ni femelle. Une personne intersexuée a pu obtenir de la justice française de faire apposer sur son état civil la mention “sexe neutre”. La personne, considérée avant comme un homme, est née sans appareil génital complet.

Si la science peut trancher et déterminer le sexe biologique d’une personne, les intersexes, eux, plaident en faveur d’une neutralité et à n’être classés dans aucune catégorie.

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