Le Syndicat des travailleurs de la santé de l’hôpital Universitaire d’État d’Haïti a annoncé, qu’il poursuivra la grève lancée depuis deux semaines dans le plus grand centre hospitalier du pays pour continuer d’exiger une augmentation de salaires du personnel et de meilleures conditions de travail.
Pour cette semaine, les manifestants ont décidé de lancer un mouvement de protestation devant l’hôpital et d’ériger des barricades pour bloquer plusieurs entrées de l’institution sanitaire.
Après 2 semaines, presque toutes les activités sont toujours paralysées au plus grand centre hospitalier du pays . Beaucoup d’ordures jonchent plusieurs endroits, dégageant une odeur nauséabonde; l’HUEH ressemble à une zone abandonnée. Les médecins et les infirmières ne viennent plus travailler, ce qui oblige la majorité des patients à vider les lieux. La salle d’urgence et la salle d’hospitalisation de l’hôpital sont pratiquement vides.
Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la santé de l’HUEH, Messack Gary, continue d’évoquer la nécessité pour les autorités concernées de mettre à disposition du personnel hospitalier du matériel adéquat pour mieux faire son travail.Le syndicaliste rappelle que la situation actuelle de l’hôpital n’a jamais été différente.
“Les problèmes auxquels fait face l’hôpital sont nombreux”, selon le syndicaliste, qui a déclaré que même les fournitures de premiers secours n’y sont pas disponibles. Le Secrétaire général a déploré cette situation cahotique, ayant contraint la majorité des patients à quitter l’hôpital. Il a souligné que seuls les personnes abandonnées et les prisonniers se résignent d’y rester malgré tout.
En dépit des discussions entre les syndicalistes et les autorités sanitaires, aucune décision n’a été prise pour répondre aux revendications des protestataires” ont déploré les grévistes. Ils ont renouvelé leur engagement à maintenir la grève jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.
Les manifestants ont profité de cette mobilisation pour dénoncer les actes de kidnapping dont sont victimes plusieurs professionnels de la santé dont certaines se trouvent encore aux mains des ravisseurs.