Si un accord n’est pas trouvé pour réguler les transferts de données entre l’Europe et les États-Unis, Mark Zuckerberg pourrait couper Facebook et Instagram.
Le jeudi 3 février, le patron du groupe Meta a indiqué dans son rapport annuel que Facebook et Instagram pourraient bientôt quitter l’Europe si son entreprise n’a pas la possibilité d’utiliser les données des utilisateurs européens sur ses serveurs depuis les États-Unis.
Une ONG autrichienne appelée NOYB (“None of your business”, traduction : “ce ne sont pas vos affaires”) a en effet obtenu en 2020 l’invalidation par la Cour de justice de l’UE, du mécanisme juridique permettant le transfert des données personnelles de l’UE vers les États-Unis, via le “privacy shield”, le bouclier de protection des données établi en 2016 entre l’Europe et les USA..
Pour faire simple, le durcissement des règles sur la protection des données a pour conséquences l’impossibilité de stocker les données des utilisateurs du vieux continent sur des serveurs américains
Face à cette situation, Mark Zuckerberg a déjà annoncé les représailles si jamais un cadre précis n’est pas adopté pour autoriser l’utilisation des données des Européens depuis les serveurs américains du groupe Meta.
Si ce protocole est définitivement invalidé et qu’aucun autre cadre légal n’est établi, Meta “serait probablement” dans l’incapacité de fournir certains de ses services en Europe, dont Facebook et Instagram, affirme la multinationale.