Et on attend arriver un autre 12 janvier !

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Haïti est traversée par deux grandes failles : La faille du lac enriquillo/ Plaintain Garden (liée au fossé d’effondrement Cul-de-Sac/Enriquillo et à la frontière nord de la plaque caraïbe) et celle Septentrionale. Cette dernière étant une faille très dangereuse (possibilité de générer du Tsunami) pour le département du Nord notamment la ville du Cap-Haïtien.

En fait, les plaques tectoniques sont constamment en mouvement. Ces mouvements sont dus à la zone de convection qui fusionne les roches. Par ailleurs, ce fusionnement conduit à une libération brutale de l’énergie entraînant le frottement des plaques, lequel frottement donne naissance aux ondes provoquant le séisme.

Presque tous les pays du monde connaissent cette réalité, c’est pourquoi beaucoup d’entre eux investissent dans la formation de leur population et dans la construction des infrastructures parasismiques. En fait, un tremblement de terre, en terme de représentation, n’est rien pour un Japonais ou un Chilien, car ils savent que c’est un phénomène naturel où la terre libère des énergies. Suite au séisme du 12 janvier 2010 de magnitude 7.3 tuant plus de 200.000 personnes, la Chili a été frappée un mois après d’un seisme de magnitude 8.3 (plusieurs milliers de fois plus importantes que celui d’Haïti), et le nombre de morts n’était excédé 800. En 2014, ce pays a encore enregistré un autre de magnitude 8.2, les dégâts étaient presqu’insignifiants.

Est-ce le manque de formation des Haïtiens qui a causé ce taux exorbitant de personnes victimes où c’est Dieu qui nous a puni ? Dieu continuera t-il à nous punir puisque les constructions dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et de la ville du Cap-Haïtien se font dans le mépris total des règles parasismiques ? Puisqu’en plus la majorité des haïtiens ont une nette méconnaissance ou une conception erronée des phénomènes naturels ?

Par ailleurs, la vulnérabilité du pays face aux risques naturels n’est jamais expliquée aux écoliers haïtiens. Les établissements scolaires qui devraient être des lieux où se déballent tous les savoirs dans l’objectif de permettre aux enfants de mieux se comporter face à la manifestation des aléas et d’appliquer des politiques de gestion des risques adéquates quand ils seront au timon des affaires de l’État, se sont fixés d’autres objectifs ne faisant qu’enfoncer le pays dans le mal du sous-développement.

En outre, la formation des fidèles en ce qui a trait à la gestion des risques ne représente pas une exigence pour la majorité des pasteurs ayant des explications toutes faites et bourrées d’apriories des phénomènes naturels. Les organismes (Protection civile et Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et Désastre) se font sentir seulement après les catastrophes, lors des distributions des aides et le dénombrement des victimes.

En définitive, autant que les différents acteurs ne répondent pas à leurs missions : former la population; mettre en place des structures pour l’application des lois d’urbanisme de 1963 à nos jours; renforcer les municipalités en leur octroyant des moyens techniques, financiers et des ressources humaines pour développer une certaine résilience au sein des communes… autant sera le nombre des personnes victimes des catastrophes naturelles, notamment le tremblement de terre. Il est finalement temps d’agir, comme répète souvent l’Ingénieur-Géologue Claude Prépetit «Tranblemanntè pa yon fatalite, se pare pou n pare».

Samuel JOZIL
Géographe

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Un commentaire

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