Cette semaine, le président du tiers restant du sénat Joseph Lambert est au centre de l’actualité. On a retrouvé le sénateur du Sud-Est dans différents médias défendant de toutes ses forces l’impossibilité juridique et politique de la tenue du référendum constitutionnel.
Le référendum est inconstitutionnel selon Joseph Lambert qui invite la population à chercher le synonyme d’amender sur google. De là, il faut comprendre selon la logique de Lambert que le Président Jovenel Moïse n’a ni droit ni qualité pour initier la réforme constitutionnelle, encore moins les membres rédacteurs constituant le comité consultatif indépendant. La seule manière de contourner cet obstacle juridique c’est d’avoir un accord politique pour donner un peu de légitimité au processus. Or, le Président Moïse n’a pas réussi à obtenir un accord politique.
Le sénateur Lambert a démenti l’information selon laquelle il sort de ses gonds pour boycotter la réforme constitutionnelle parce que Jovenel Moïse lui avait promis de maintenir le parlement avec la double chambre dont le sénat et que finalement le Président Moïse n’a pas tenu sa promesse en supprimant le sénat dans le texte de l’avant-projet. Intervenant à Haïti Débat, Lambert a nié l’existence de pareils accords entre le Président et lui. Cependant, il demeure convaincu de la nécessité du sénat dans un système démocratique.
Toujours dans la même émission, il a réagi par rapport aux déclarations du ministre de l’intérieur Gonzague Day qui a signalé qu’il n’hésiterait pas à mettre hors d’état de nuire les politiciens qui vont mettre le chaos lors du référendum. Entre des éclats de rire, Joseph Lambert a rappelé qu’il est encore sénateur et président du sénat sous l’égide de la constitution de 1987. Il a avancé que même dans le cas où il irait personnellement semer le trouble, les autorités devraient l’arrêter et l’emmener devant le parlement. De sa réaction, l’on peut conclure que le sénateur Lambert n’a aucune once de peur.
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