À l’appel de plusieurs organisations de la société civile, des syndicats et des partis politiques de l’opposition, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Port-au-Prince ce lundi 29 mars 2021, pour protester contre la violation abusive de la loi mère du pays par le président defacto Jovenel Moïse.
Ce lundi 29 mars 2021, à l’occasion du 34ème anniversaire de la constitution de 1987, plusieurs milliers de personnes étaient dans les rues de Port au prince pour exprimer leur opposition à ce qu’ils considèrent une volonté de réinstaurer la dictature dans le pays.
Le mandat du président a expiré depuis le 7 février dernier. Depuis lors le pays s’enfonce dans une crise multidimensionnelle. Le président Jovenel Moïse fait face également à une contestation citoyenne contre son projet de référendum constitutionnel, prévue pour le 27 juin prochain. Or, Rédigé en 1987, après la chute de la dictature des Duvalier, le texte actuellement en vigueur s’opose à ce projet. L’article 284-3 de la constitution stipule que « Toute consultation populaire tenant à modifier la Constitution par voie de référendum est formellement interdite».
De ce fait, des organisations de la société civile, des partis politiques de l’opposition s’élèvent à l’unanimité contre ce changement de constitution. Mais avec l’ appuie des États-Unis, l’ONU et l’OEA, Jovenel Moïse s’avance avec son projet.
« Vive Poutine, à bas les Américains », « Biden, démocratie ne veut pas dire ingérence », ont martelé certains manifestants à l’occasion de la 34ème anniversaire de la constitution de 1987. Ces militants dénoncent l’ingérence de la communauté internationale et du coup optent pour une coopération entre Haïti et la Russie.
Soulignons que cette série de manifestations pour exiger le départ du président de la République se poursuivra demain.