Dans une analyse sur la tension qui existe entre le clan Jovenéliste et le Premier Ministre Ariel Henry, Le New York Times a souligné une situation conflictuelle qui existait entre les anciens Présidents Jovenel Moïse et Michel Martelly. Entre ces deux-là, c’était la guerre du moins politiquement.
Même s’ils sont issus du même parti politique, le défunt Président Jovenel Moïse avait des problèmes avec Martelly du fait qu’il ne voulait pas faire des remaniements ministériels que le chanteur de Sweet Micky lui imposait. Le Times a indiqué que l’actuel premier ministre Ariel Henry n’était pas la volonté du Président défunt mais que Jovenel a été obligé de le nommer sous la pression du camp Martelly. Jovenel Moïse voulait garder des postes clés comme le Ministère de la Justice, le Ministère des Finances et le Parquet de Port-au-Prince. « Des officiels proches de Jovenel racontent que les relations entre Martelly et Jovenel étaient tendues et que Martelly était fâché après Jovenel qui ne l’avait pas publiquement endossé pour les prochaines élections. », a écrit le média New-Yorkais.
Ainsi, tout ce conflit entre ceux qui se disent Jovenélistes et ceux qui défendent Ariel Henry n’est que prolongement du conflit entre Jovenel et Martelly. D’ailleurs, bien avant la publication de l’article du Times, le Président du PHTK, Liné Balthazar, frappé de mandat d’amener pour implication présumée dans l’assassinat de Jovenel Moïse avait expliqué que le mandat n’était qu’une offensive politique des Jovenélistes.
Environ deux jours avant la publication de l’article, le conseiller politique du défunt Président, Stanley Lucas a reproché à l’ancien Président Martelly le choix de son parti, PHTK, de rejoindre l’accord d’Ariel Henry qui fait l’objet de suspicion dans l’assassinat du Président Moïse.
Si toute cette histoire est délicate, compliquée et hautement politique, il faut retenir que, de fait, entre le PHTK de Martelly et de Balthazar et le clan Jovenéliste, le torchon brûle. L’on risque peut-être de voir une rivalité Martine Moïse vs Michel Martelly aux prochaines élections présidentielles.
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