UNISSONS NOUS UNISSONS NOUS
Accord après Accord, pourtant le désaccord persiste sur la meilleure façon de diriger le pays après Jovenel Moïse. Une catégorie est pour un exécutif avec pour seul chef, le premier ministre Ariel Henry pourvu que ce dernier réalise les élections, une autre mise sur l’accord de Montana pour tout rebalancer afin de mettre un nouveau gouvernement avec nouveau président provisoire et une troisième dont Lambert est à la tête réclame le président du sénat pour mener la transition.
Le sénateur du Sud-Est, Joseph Lambert, président du sénat dysfonctionnel, s’estime, en effet, le mieux placé pour être le président dans ce contexte délicat. Malgré la réticence des américains à le hisser au Palais National, semble-t-il, Lambert ne désespère pas. Il continue à expliquer qu’il jouit d’une légitimité populaire, étant 1 des 10 élus de la République, d’une légitimité institutionnelle car il appartient à une institution démocratique(Le Parlement) et de surcroît, Lambert se pose comme le rassembleur capable de réunir les opposants.
Il croit qu’il faut respecter l’esprit de la constitution qui a toujours prévu un exécutif bicéphale, c’est-à-dire, à deux têtes, Président et Premier Ministre. Un argument qui s’oppose au gouvernement de fait d’Ariel Henry, seul chef dans l’exécutif et qui sous-entend qu’il faut ajouter la tête du président dans l’exécutif. Pour Lambert et compagnie, c’est Lambert le président sur mesure qu’il manque au gouvernement d’Henry.
Joseph Lambert, surnommé l’animal politique, dit que personne ne détient la solution à la crise et qu’il fallait un accord. Il ne revendique pas non plus la violence utilisée par certains de ses fanatiques pour empêcher la signature d’un accord à l’Hôtel Montana qui l’écarte de la présidence. Toutefois comment peut-il parler d’accord s’il impose déjà sa personne comme la mieux indiquée pour diriger le pays?
Dans tout ce vacarme pour le pouvoir, il faut noter que la classe politique peine à faire la différence après Jovenel Moïse. Le pays continue de sombrer alors que la descente était déjà activée sous Jovenel Moïse. Kidnapping, Post-Séisme, Déficit budgétaire, Gangocratie. Qu’est ce qui a changé après l’assassinat du Président? De toute évidence, pas la misère et le désespoir du peuple haïtien. Très peu dans la classe politique sont prêts à faire le sacrifice de l’union pour adresser les problèmes du pays car il s’agit essentiellement d’être président, à défaut il faut choisir le président pour mieux le contrôler. Entre le groupe Montana, le groupe Ariel Henry et le groupe Lambert, il y a un groupe qu’on a omis de mentionner dans cet article, la majorité qui n’a pas vraiment le choix car ils sont tous les mêmes,ces politiques avides et désireux de mettre les bouchées doubles…
Unissons Nous
