Pour la deuxième fois, la première dame Martine Moïse a donné une interview à un média américain, CNN. Et c’est devant les caméras de CNN qu’elle a fait sa première entrevue filmée. Étant témoin oculaire de l’assassinat, les déclarations de Martine Moïse sont très pertinentes. Au cours de cette interview, Martine Moïse a donné son opinion sur l’enquête, sur notre Police et sur les agents de sécurité du défunt Jovenel Moïse. Une chose est sûre, la première dame n’a pas confiance en les policiers haïtiens.
Vêtue de noir et escortée par son agent de sécurité privée américain, Martine Moïse répondait en créole et en anglais aux questions du journaliste de CNN avec pour accord que celui-ci ne révèle pas l’endroit où elle était localisée. Pour Martine Moïse, cela reste incroyable, incompréhensible que les agents de sécurité ont abandonné ainsi un président qu’ils avaient pour mission de protéger. Le fait qu’aucun agent de sécurité présidentielle n’a livré de résistance, n’a été blessé ou décédé prouve à quel point la sécurité présidentielle a échoué. Selon Martine, il y avait environ 50 policiers assignés à assurer la sécurité de son défunt mari or,les mercenaires n’étaient que 28. 50 policiers contre 28 mercenaires, L’avantage du nombre était dans le camp de la sécurité présidentielle pourtant les mercenaires ont réussi à tuer le président.
Même après l’attaque, étant conduite à l’Hôpital, Mme Moïse dit n’avoir pas remarqué la présence de ces agents de sécurité dans les parages de la résidence. « Ils ont peut-être reçu l’ordre d’abandonner leur poste », a conclu la veuve.
Martine Moïse plaide afin que tous les coupables du crime contre son époux soient punis. Pour elle, la Police n’a pas encore mis les mains sur les « mastermind » derrière ce complot. Il importe de savoir les gens qui ont donné l’ordre et les gens qui ont payé, a déclaré Mme Moïse visiblement pas satisfaite avec les seules arrestations des gens qui ont appuyé sur la gâchette.
La première dame a émis des doutes sur le déroulement de l’enquête. Elle laisse comprendre un manque de confiance en notre Police. Malgré l’aide des américains particulièrement de la FBI, elle réclame l’aide des Nations Unies pour l’aboutissement de l’enquête.
Au cours de l’entrevue, Madame Moïse n’a pas misé sur sa candidature aux élections présidentielles. Elle a plutôt mis l’accent sur la nécessité de rendre justice au président Jovenel Moïse assassiné chez lui dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, mort dans l’attente de ses agents de sécurité qui ne sont pas venus le sauver.
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