Guerre des gangs, des morts, des blessés, des réfugiés, le gouvernement en silence!

Depuis plus de trois jours, une situation de guerre, d’hostilité règne au niveau des zones Martissant et Frontamara. Les gangs de Ti Bwa et de Grand Ravine s’affrontent et créent un climat de panique au niveau des zones en question. Pour résultat, le trafic a été difficile dans ces zones, des blessés ont envahi les hôpitaux et les habitants ont dû fuir leur maison et constituer des camps de refuge alors que le pays n’est pas en guerre.

Terrorisées, craignant le pire, les familles en danger par rapport aux gangs se sont réfugiées dans des espaces publics ouverts et inadaptés pour survivre à la colère des hommes armés. Dans ces camps de refuge, c’est la totale déshumanisation. Les réfugiés n’ont pas accès au minimum c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas satisfaire leurs besoins physiologiques et hygiéniques.

Depuis au moins trois jours, ils ne peuvent se nourrir. Fuyant les gangs avec hâte, ils n’ont rien pu prendre avec eux pour surmonter l’épreuve. Sans articles d’hygiène comme les savons, les dentifrices, les serviettes hygiéniques, ils sont livrés à eux-mêmes, dorment à même le sol. C’est le cauchemar. Tout ce qu’ils demandent à l’État haïtien c’est la paix pour pouvoir vivre chez eux sans risque d’être tués par les gangs armés.

Le gouvernement est silencieux depuis le début de cette guerre des gangs. Le Président Jovenel Moïse n’a pipé mot. Le ministre de l’intérieur, Gonzague Day, le premier ministre Claude Joseph et le directeur général de la Police, Léon Charles semblent n’être pas au courant de ce qui se passe dans le pays qu’ils dirigent.

Le silence des autorités sur cette affaire est inquiétant, voire complice. Il tue l’espoir d’un renversement de situation. Les gangs sont rois, le gouvernement est petit. L’absence de leadership et l’incapacité se confirment, pourtant les autorités s’obstinent et ne renoncent pas au pouvoir. Ils veulent être chef même si leur présence et leur absence reviennent au même.

Le gouvernement fait silence, la population est seule. Le gouvernement a-t-il peur des gangs? Le gouvernement est-il indifférent par rapport à la situation de la population tourmentée par les gangs? Dans les deux cas, ça sent l’échec du gouvernement.

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